Hello les Fastfooters. Depuis quelques mois déjà, une nouvelle tendance est en vogue au sein des plus grandes formations européennes : la rotation des gardiens. Tu joueras le championnat, je jouerai les coupes, tu seras en poste en coupe d'Europe, je me contente du championnat... les répartitions sont diverses, mais de plus en plus d'entraîneurs optent pour une mise en concurrence de leurs portiers. D'autres continuent de s'appuyer sur un seul n°1, qui disputera 40 à 50 matchs en une saison. Thefastfoot s'est intéressé à ce phénomène. N'hésitez pas à partager cet article avec vos amis sur les réseaux sociaux.

ROTATION DES GARDIENS DE BUT : QUE VAUT CETTE NOUVELLE HYPE ?

La rotation des gardiens n'est plus un phénomène exceptionnelle, ni même le coup d'un soir. Tout le monde se souvient de l'entrée en jeu à la 120e minute de jeu de Tim Krul avec les Pays-Bas lors de la coupe du monde 2014. A l'époque, le gardien de Newcastle s'était illustré en stoppant plusieurs tirs aux buts, valant des louanges au sélectionneur de l'époque, un certain Louis Van Gaal. Le début d'une mode ?

ROTATION DES GARDIENS DE BUT : QUE VAUT CETTE NOUVELLE HYPE ?

Pas évident de définir avec précision la date de la mise en place de la concurrence des gardiens. Pendants longtemps, les entraîneurs désignaient un gardien n°1, qui effectuait presque la totalité des matchs sur une saison. Mais aujourd'hui, bien heureux celui qui peut donner le nom du gardien titulaire du Real Madrid ou encore du Paris Saint-Germain. Et pour cause. Les coachs de ces formations, respactivement Zinédine Zidane et Unai Emert, ont adopté, cette saison, le principe de la rotation des gardiens. Voici quelques exemples de de bouleversement de hiérarchie des gardiens, pour différentes raisons, à travers l'Europe :

 

PSG - Kévin Trapp vs Alphonse Aréola

ROTATION DES GARDIENS DE BUT : QUE VAUT CETTE NOUVELLE HYPE ?

En ce début de saison, le nouvel entraîneur du PSG n'a pas encore décidé qui sera son gardien n°1 cette saison. Le technicien espagnol était un fervent défenseur du retour du Français Alphonse Aréola, qui a effectué une excellente saison l'an passé avec Villareal, en prêt. Entre temps, le board du club de la capitale avait confié les clés de la protection des buts à Kévin Trapp, poussant sur la touche l'Italien Salvatore Sirigu. Mais l'Allemand a alterné le bon et le moins bon à ce poste depuis son arrivée à Paris. Pour l'heure, Unai Emery se laisse le temps de la réflexion. Une situation diversement apprécié par d'anciens internationaux français à ce poste. Il y a les pour comme Gaëtan Huard et les contre comme Fabien Barthez.

Emery a une autre méthode de fonctionnement. Peut-être qu’il veut maintenir ses deux gardiens sous pression pour qu’il n’y en ait pas un qui se laisse aller parce qu’il ne joue pas et pour que l’autre se dise que tout va bien parce qu’il joue (...). Emery fait ce choix pour le moment mais je crois sincèrement qu’à un moment donné, c’est le groupe qui va faire le choix. Le coach a toujours la décision finale mais le choix sera fait par rapport au comportement de son équipe."

Gaëtan Huard à BeIn Sport

Ça reste une vision du poste. Moi, je ne l’aurais pas accepté, c’est impossible. Un gardien, ça reste un gardien. On est habillés différemment. On joue avec les mains, donc ça c’est différent. Le capital confiance est primordial dans ce rôle. Si le mec n’enchaîne pas les matchs, comment tu veux mettre les choses en place ?"

Fabien Barthez sur RMC

FC Barcelone - Marc-André ter Stegen vs Jasper Cillessen

 

Au Barça, l'absence de hiérarchie des gardiens n'est pas nouvelle. Par exemple, la saison dernière, le Chilien Claudio Bravo et l'Allemand Marc-André ter Stegen se partageaient le calendrier, l'un jouant les matchs de championnat, l'autre les coupes. Cette saison, la donne est une nouvelle fois bouleversée. L'entraîneur des Blaugrana, Luis Enrique, a titularisé pour le premier match de championnat Claudio Bravo, qui a depuis rejoint Pep Guardiola à Manchester City. Lors du deuxième match en Liga, Enrique a prêté sa confiance à Marc-André ter Stegen qui a laissé sa place lors du match 3 à la nouvelle recrue remplaçant Claudio Bravo, le Néerlandais Jasper Cillessen. Enfin, à l'occasion du premier match de la saison en Ligue des champions face au Celtic Glasgow (7-0), c'est ter Stegen qui avait endossé le rôle de gardien titulaire. A l'instar du Paris Saint-Germain, le FC Barcelone devra préciser sa hiérarchie à ce poste dans les semaines à venir.

Real Madrid - Keylor Navas vs Casilla 

 

Chez le rival madrilène aussi, la rotation des gardiens de but est mise en place. Fini le règne quasi sans partage d'Iker Casillas, place désormais à un duo composé du Costaricain Keylor Navas et de l'Espagnol Casilla. Pour l'heure, le second effectue tous les matchs avec les Merengue du fait de la blessure au tendon d'achille du premier. La saison passée, Navas n'avait laissé que très peu de miettes à Casilla en étant titularisé à 34 reprises en Liga et à 11 reprises en C1. Qu'en sera-t-il cette saison ? Nul doute que Zinédine Zidane devra trancher.

Arsenal - Petr Cech vs David Ospina

 

A Arsenal, la hiérarchie des gardiens a été définie en début de saison par Arsène Wenger. Et il y aura bien rotation. A en croire le quotidien britannique The Daily Star, le technicien français aurait assuré au cours de l'été le poste de n°1 au Colombien en Ligue des champions, accordant les rencontres de Premier League au Tchèque Petr Cech. Le second aurait donné son aval. Tout est bien qui finit bien chez les Gunners donc, même si des légendes du club comme l'ancien attaquant anglais Ian Wright n'approuve pas vraiment ce choix.

Je n'ai pas apprécié cela, je préfère que le numéro 1 joue les grands matchs. La Ligue des Champions, ce n'est pas la Coupe de la Ligue."

Ian Wright à BT Sport

Chelsea - Thibault Courtois vs Azmir Begovic

 

Là encore, la hiérarchie a été décidée par le technicien italien Antonio Conte avant le début de la saison. Et comme nombre de clubs en Angleterre, un gardien (en l'occurence le Belge Thibault Courtois) disputera les matchs de championnat, un autre (ici, le Bosnien Azmir Begovic) les rencontres de coupe.

Les deux derniers exemples témoignent d'une organisation clairement défini en début de saison. Ainsi, pas sûr que l'entraîneur du PSG, Unai Emery puisse choisir "avant chaque match" qui sera son n°1. La preuve, la saison passée, le club de la capitale a quelques peu balbutié au niveau du management de ses gardiens. Salvatore Sirigu, très apprécié par les supporters du club, a été écarté rapidement au profit d'un  gardien plein d'avenir mais encore peu expérimenté, Kévin Trapp. Au final, l'Italien n'a pas supporté de rester sur le banc et s'est fait prêter cette saison au FC Séville alors que l'Allemand a connu des débuts cahotiques dans les cages parisiennes.

Il n'est pas évident de juger de l'efficacité de ce turn over au poste de gardien. Certes, elle permet à l'équipe de maintenir sous pression les deux portiers, l'un pouvant assurer un meilleur intérim en cas d'une blessure de l'autre. C'est le cas au Real Madrid, même si, il est vrai, Kaylor Navas ne s'est pas montré trop partageur la saison dernière avec Casilla à son poste. Mais au final, avec un gardien n°1 qui a quasiment joué tous les matchs, la formation managée par Zinédine Zidane a remporté la Ligue des champions.

Je trouve ça très dur pour des gardiens. Dans l’attente, tu bouffes de l’influx. Ce n’est pas une critique contre l’entraîneur du PSG, mais moi je suis là pour défendre les gardiens."

Fabien Barthez sur RMC

Chelsea a pu s'appuyer sur deux gardiens d'expérience la saison dernière. Courtois est apparu à 23 reprises sous le maillot des Blues en Premier League (3 en C1) contre 17 pour Begovic (5 en C1). Une répartition au fil des matchs, comme le souhaiterait l'entraîneur du PSG, Unai Emery, qui n'a pas vraiment apporté les résultats escomptés. Au final, la formation alors entraînée par José Mourinho n'a pas été loin en Ligue des champions et a terminé à une décevante 10e place dans le championnat d'Angleterre...

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